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1. Recherche Recrue Positive
Recrutement ! Carrière ! Offre d’emploi ! Candidature ! Eh oui, on embauche ! i.Du fleuve des compétences. Tu veux acquérir des compétences cruciales pour vivre sereinement au XXIe siècle ? Que tu as déjà ou que tu cherches à développer de nouvelles aptitudes techniques, professionnelles, individuelles, personnelles, collectives, sociales, humaines ; apprendre des qualités de partage, de coexistence, de cohabitation, de dépassement, que tu ne pourrais même pas envisager ou prétendre leur substantifique moelle ? Aiguiser ton sens de l’organisation, affuter ton esprit d’équipe et de coopération, appuyer ton pragmatisme et ta coordination ; aiguillonner ton sens de l’animation et étendre tes habilités d’adaptations et de charge de travail ? Tu veux te laisser imbiber par le flux de l’approche interdisciplinaire ? T’immerger de la délivrance de l’application des connaissances multidisciplinaire. De participer à l’éloge du travail comme avancement du graal social, loin de l’individualisme et de l’esprit avide de pouvoir. De raffermir la démocratie au sein de notre équipe et de l’expandre dans notre milieu et au-delà. De retisser les filets sociaux, démêler ses nœuds par le respect et la rencontre de l’autre. Tu sais utiliser tes mains, ton charisme et ton chien, pour naviguer sur le fleuve des compétences. Une personne, avant tout un humain qui ne dédaigne pas d’être nu pied devant les tâches de gras de son tablier. Une personne qui ne craint pas non plus sa vaisselle salle, ni de nous ouvrir ses langages acculés aux cures du chemin. Une personne qui saurait tirailler jusqu’au meilleur de nous-même, qui saurait se démener dans les coins et reconnaitre par fois qu’il vaut mieux se laisser emporter par l’écume du vin qu’est la vie. En finir d’avoir l’âme entre deux chaises. Apprendre à aimer, à s’élever, à s’assoir, à prendre son tour, à tenir fermement son regard, sa parole, son cœur. À développer les capacités essentiels à la victoire, à la persévérance, à la patience et au courage. Bref, en d’autres mots, on recrute des soldats de l’espoir malgré tout. Des pépites en tout genre, de toutes sortes. Des candidats qui peuvent soulever la poussière en direction des rayons du soleil, délivrer le plancher miteux des couches crasseuses de nos histoires. ii.De l’avenir comme combat Tu souhaites incarner les torsades de l’avenir ? Irriguer ses chemins, façonner ses pentes, modeler sa trajectoire, mordre dans la profondeur de son passé, et jouer encore et encore ? Tu ne craints pas d’imaginer le pire du pire, de plonger dans la cru, la peur de l’apocalypse, et d’y revenir avec la lumière au bout du poing ? Tu es une personne prête à lutter pour toutes les nuances du bien au mal, prêt à accepter la lutte moral interne et collective qu’exige de vivre à travers les époques et leurs progrès ? Tu veux surtout redonner à ce monde sa couleur, et faire tous les efforts qu’il faudra pour remplir le mandat, et surtout le cœur de l’humanité ? Assurer l’accomplissement d’une myriade de missions, de construire le tissu sociale et affermir ses contrats ? Et puis, étapes par étapes, briques par briques, couches par couches, marches par marches, temps après temps, petit à petit, déployer une utopie réaliste ? Tu perçois demain comme une évasion ? Te libérer de tes pensées et schémas qui nous collent au banc du bus. Tu te vois sortir retrouver ton âme, qui ne demande qu’à s’aguerrir avec le temps des saisons. La salle d’attente est remplie d’âme latente. Mettre un point d’honneur à cette léthargie et aller au combat. Enfiler la cuirasse, les protèges genoux et sangles aux poignets surtout ! Car les batailles sont nombreuses, les pièges et les obstacles nous forceront le silence et la chute plus souvent qu’autrement. Et à chaque fois, se relever, aussi. La tête fixant la lueur de la vie, défiant l’échec brute, pour laisser une fine courbe d’apprentissage et de meilleur lendemain. Imposer le dialogue sur l’avenir nous permettra d’anticiper ses incertitudes, son incompréhension, sa colère et son impatience ; de ne pas laisser tous seules les générations futures face à la puissance dévastatrice de notre division. Une personne qui tracera sa route, avec nous sur le bord de ses sentiments et de ses idées, se laisser envoûter par la force du refrain. Crier l’enchantement, hurler l’accomplissement de la lutte. Il y a les diseux et y’a les faiseux, et puis toutes les personnes entre les deux, qui balancent entre les yeux de la quête, de l’évolution de soi. Les joues rouges et dégourdies par le sang mêlés des jours sans fin à attendre le parfait et digne emploi. À scléroser leur compétences dans la bière et la cigarette, à se perdre de vue et à se mouiller les chaussettes dans l’espoir juteux de meilleurs cieux. Alors faut-il pour autant rester figé comme un gros bloc d’été qui ne veut plus affronter les saisons, par peur de trouver ses pissenlits écraser et souiller par quelqu’un d’autre ? Eh bien, il est compréhensible, que l’on soit porté aujourd’hui par ce sentiment, de ne plus savoir quoi dire, quoi faire, qu’on ne trouve pas toujours les mots, que rien ne semble changer pour le mieux. Mais l’habileté à ouvrir ses paupières n’est pas un privilège. Quand un été prend fin, c’est qu’il revient. Il faut réapprendre, avant d’ériger son glaive, à pointer son menton vers l’horizon chaque fois que notre quotidien n’est plus clément ou semble trop facile. Il faut redécouvrir notre terre, redévoiler le ciel plus bleu que bleu qui le surplombe, et enfin transcender le visible. Nous sommes prêts à devancer notre époque, à marcher au-delà des abysses de l’intolérance, de la souffrance et du désespoir dispersés sur les rives de l’expériences humaines. Et vous ? On laisse à d’autre le plaisir de la personnification fabuleuse et merveilleuses du sens de la vie comme prince charmant délivrant sa princesse à longue chevelure. On regarde la vie telle qu’elle est, et on s’en va la chanter elle et son refrain, toujours en quatre temps : patience, délivrance, effervescence, exode. iii.De l’amour comme flambeau On souhaite une personne à la fois inspirée et expirante d’amour, mais ô non à de charmantes mais vaines ambitions dystopique. La boule de cristal à parler, tousser et cracher quelques fois, et finalement nous montre l’allégorie de la sagesse et de l’ubiquité qualitative du partage. Ode au dépliage, au ressaisissement, à la communication, à entreprendre ce qui ne peut l’être par peur de commencer. Arrêter de s’enfarger dans les canaux manipulables de l’égo, dépasser le statu quo, et enfin transmettre l’amour, à la totalité de ses membres pour rejoindre les nôtres. On souhaite une personne visionnaire, avec qui l’on désire brandir notre flambeau, promouvoir l’enthousiasme, l’audace, l’ambition, l’ardeur ardente, la patience et les arts de travailler sur des projets innovants, inventifs, edgys, interculturels, intergénérationnels, intersidéraux, intérieurs, interactifs, inter-réactifs. Repenser les frontières-monde, quoiqu’elles soient et reconnaître, devant la splendeur du hasard, qu’il n’y a pas d’art sans fleur. On souhaite une personne qui est convaincu qu’il arrivera un moment, au cours de notre si profonde existence, où toutes les épaisseurs de toutes nos vie se toucheront, et feront ainsi disparaître le doute et le mirage que sont la haine, pour s’inspirer et s’exprimer en l’amour. On assistera à la fusion totale de l’espèce humaine. Mais n’ayez crainte, car c’est à cette période qu’il faudra que nos actes s’accordent avec la mémoire de nos raisons communes pour ériger un lendemain pour tous. Fan de la science-fiction ou non, des scénarios qui nous échappent parce qu’on ne se les autorises, ou pas, nous pouvons fuir nos liens qui nous maintiennent depuis trop longtemps dans cette conscience dominatrice, du bouc-émissaire et de la torture, talon d’Achille de la condition humaine, et qui nous a empêché depuis toujours de grandir comme un seul peuple, et de quitter fièrement, léger, toutes nos cages. On souhaite, s’envoler ensemble vers des horizons porté par l’amour du rêve et de l’unité. Un monde au-delà de la différence. Un monde au-delà de l’inclusion et de la diversité. Un monde qui respire le vivant, le vécu et le vivra. Car il n’y a que la vie. Vie que vous voudrez vivre, vie que vous vivez, vie qui vous échappe, vie qui vous joue des tours, vie qui vous dépasse, vie qui vous fait trembler, vie qui vous donne envie de vivre, vie qui vous abandonne, qui vous fait tourner et tourner et tourner et tourner et tourner encore la tête. Celle qui vous fixe, qui fous défis de fouets, qui s’en va, qu’il faut attraper puis rattraper, s’agripper, qui s’éclipse, s’évanouit, chagrine, séduit, s’élance, s’attend et enfin, renait. Renaitre et s’assoir avec la paix, semer ses graines en ouvrant les conversations. S’assoir au bord de l’arbre et écouter siffler le vent dans ses feuilles vespérales. S’assoir un matin sur le banc du temps qui passe et rêvasser toute la journée de l’univers et du sens de la vie. S’assoir avec l’existence, et échanger avec elle jusqu’à n’avoir plus rien à lui dire. Rester en silence. S’assoir encore pour léviter, tranquillement au-dessus du sol et quitter sa cohérence. Se transformer en une onde cosmique, et redevenir. Si cette envolé vous chuchote, ô sentiments les plus inavoués, que vous êtes les moins refoulés de la foule, que le monde continue de vous enchantez par moment et que vous êtes convaincu qu’il faut continuer à honorer le hasard qu’est la vie en prolongeant demain, en faisant prospérer l’amour et la volupté. En faisant perdurer la gratitude et l’amitié que l’on doit en la vie. Alors postulez. Dans le cas contraire, faites la même chose. Laissez vos doigts glissés tendrement sur le clavier et faites vibrer votre mélodie intérieure. Si vous êtes paré.e à nourrir le fleuve de compétences que cela prend pour parvenir à l’harmonie d’entrevoir l’avenir avec en mains le flambeau de l’amour, alors vous êtes prêts à nous accompagner corps et âme dans notre projet. Êtes-vous ?
2. Y'a un Début à Tout
À qui de droit, ne profite pas plus d’un bien mal acquis sauf s’il s’agit d’un mal pour un bien. Ce n’est pas mal bien connu. Je suis à la recherche, non pas du temps perdu, que je retrouve partout, partout, partout. Dans tous mes tiroirs, dans chaque pantalon et assiette déjeuner que je m’en file d’attendre dans mon quotidien. Non, mes chères personnes toutes confondues ! Je suis à la recherche de travail. De boulot. De labeur. D’ouvrage. D’expérience. D’un emploi. D’un stage. D’un mandat. D’une mission. D’un gagne-pain. D’un poste. D’une charge. D’une profession. D’un métier. D’une job. D’une sinécure sans cinéma. Je vous adresse cette maigre lettre même si elle ne peut traduire tout l’alphabet de mes qualités véritables, de la pertinence ainsi que toute l’appétence de mon in-destin. Je sais bien que mes dites compétences ne représentent que quelques lignes de votre attention journalière. Mais voilà, je ne possède que ce document pour faire illuminer mes divines intentions pour que vous soyez du même coup ébloui. Je sais bien aussi que mes maudites compétences en méditations ne sauront remédier aux sorts du métier. Mais je vous assure, sur toute ma bonne foi et la volupté de ma locomotion, à ne faire rien de plus ni de moins de ce que vous attendrez, moins que rien que je suis. Je vous affirme également par l’authenticité de mes intérêts, que je perdrais mon temps et que vous me paierez ce dû d’un montant d’argent que je ne voudrais plus perdre le temps venu. Donc, finalement, je suis à la recherche d’un temps perdu à gagner quelques sous. Quelques sesterces, quelques monnaies, quelques billets. Quelques devises, deniers, ronds, piastres, écus, bidous, briques, espèces, grisbi, bacon, flouze, cash, blé, foin, pépètes, oseilles, pour remplir ma bourse et mon portefeuille, accumuler du capital et refaire mes finances. J’offre mes quatre bouts pour tout boulot même du sale, si cela me permet de me procurer quelques bas propres. Sachez que j’ai plus d’une carte dans la manche, et que je n’hésiterais pas à remonter mes chances et à me dépenser à bout de bras, jusqu’aux dernières gouttes d’eau. Metro boulot dodo. Plus labeur est dure mois, je l’étale. Je ne demande que l’argent du beurre de mes heures passé à tartiner. Longtemps, j’ai pensé : « Le ciel se couvre, quand le temps est à l’ouvrage. » Mais aujourd’hui, ma motivation écrase la rage que provoquent l’orage et sa grande noirceur dans la bourse du naufragé. Mon sens du relationnel et ma polyvalence me motivent aujourd’hui à contribuer à la présente mission, afin d’accompagner et de collaborer, de soutenir, de réaliser… Mon sens du relationnel et ma capacité d’adaptation, ainsi que mon intérêt poussé pour le présent mandat, me poussent à… Mon sens du relationnel ainsi que mon intérêt pour… Mon parcours personnel ainsi que mes expériences de travail… Mon cheminement, ma carrière, ma vie... Aujourd’hui, tranquillement s’est répandu l’énergie de l’anti-révolution jusqu’à me mener au bord de ma propre anti-souveraineté. Ainsi, pour me retrouver, il m’est venu l’idée d’écrire une anti-application. « Et si on spamait de lettres d’anti-applications les ressources humaines des compagnies pétrolières, les multinationales et toutes celles qui contribuent au développement économique par l’exploitation humaine, sociale, culturelle, environnementale et technologique ? Et si on spamait les entreprises et organismes de surveillances, de données de masses, de désinformations qui bafouent allègrement notre vie privée pendant que nous vivons dans l’illusion numérique de l’intelligence artificielle ? Comme disait Chico Mendes, syndicaliste et militant brésilien des années 70 pour les conditions de travail dans l’Amazonie : « L’écologie sans lutte de classes, c’est du jardinage. ». Adapté aujourd’hui à la mode de l’Intelligence Artificielle, IA ici, IA IA la. IA IA ô ! je paraphraserais M. Mendes en énonçant ceci : « La technologie sans lutte de classes, c’est du recyclage. » À méditer… Mais suffit ! Même si j’aimerais bien, ceci n’est pas un manifeste, mais une lettre de présentation. Même si je pense, leurs frontières se couchent souvent l’une dans l’autre. D’ailleurs dit-on bien : « Manifester sa présence ». Je ne suis point dépourvu de vision, mais j’entrevois. Je serais ravi de vous démontrer en entrevue ma pensée critique et mon entregent de différentes classes. Je pourrais vous parler par exemple de transition. Il y a de la transition partout ! Transition écologique, transition énergétique, transition numérique, transition démocratique… À se demander si tout est en transition, rien ne bouge ? On me parle de transition et en effet, je le sens. Je le sens se blottir en boule et déréglé la régularité de mon transit. Je reste bouche bée devant ces bouchons. Nage et caramblocage dans mon fort interpleur. Que faire ? Quo va dis ? Cinq et cinq ? Je pourrais tant bien que mal de vous parler de la transmission. La trans-mission du savoir, de la culture et des connaissances. C’est bien beau, c’est joli, boule de gum et pommes d’api. Mais pour acheter des chaussons neufs à mes pieds, il me faut plus. Plus que du savoir, plus que des connaissances, plus qu’une culture. Il me faut de vrais contacts, sans tocs ni tics. Pour réussir cette mission, je me repose sur des tactiques bien précises, mais me repose trop souvent… Les mêmes questions. Ah les contacles, je rencontre surtout les cons et me prends le plus souvent des tacles si ce n’est des vents. Des vents de toute direction, des mauvais plus que des bons. Alors quand je vois les hauts vents se refermer à mes pieds, je souffle à tout vent, et finis mes rencontres par des « bons vents ». Des bons par ci des bons par-là, je me suis fait les mollets durs depuis que je bondis sur chaque candidature qui file dans le vent. De toute façon, j’ai bien remarqué, les candidatures de nature candide n’intéressent pas le moindre vent. He oui, même le vent me snobe. Je me le prends dans le dos pour mieux me le prendre de face. Mais je n’y vais pas avec le dos de la cuillère face au vent. Je chante, je danse, j’ai le sourire et parfois, je crie, mais jamais je n’urine. Je continuerai de prendre des coups à mes jambes tant que mes jambes sont dans le coup. Et refuserait toujours de mettre mon esprit et mes sens en attente devant l’urne du temps pour ne respirer que des poussières de vent. Chaque jour, je fais ma ronde. Je tourne et tourne, et tourne encore et âmes pour trouver un emploi. L’emploi comme à l’envers, chaque jour, est rondredi. Et chaque jour est à l’emploi pour me défaire de ce cercle vini vidi vicieux que sont les offres d’emploi. Pour des mois et des mois, je demeure coi et reste-moi. Moi, je peux rester coi des mois. Hmmm je ne sais pas. Je m’humeur ainsi doucement pour pas grand-chose, et c’est bien cela le proverbe. Qui sait rester soi quand il est coi, s’humeur quoi qu’il reste. Mais qu’est-ce que tout cela peut bien vouloir dire… ? À part avoir la tête en tourbillon. Mais dans ce tourbillon, il y a des jours où ils ne se passent rien. Ces jours s’accumulent et deviennent nombreux. Il n’y a rien de plus odorant qu’un vieux chômage. Des jours sans offres, sans candidatures, sans travail. Sans boulot. Sans labeur. Sans ouvrage. Sans expérience. Sans stage. Sans-emploi. Sans mandat. Sans mission. Sans gagne-pain. Sans poste. Sans charge. Sans profession. Sans métier. Sans job. Sans sinécure, mais pas mal de cinéma. Merci ! Y’a un début à tout et tout à un début AU Tout début de tout, Il Y A aussi et surtout la fin Comme tout est à la fois son début et sa fin À tout un chacun À chacun son tour Autour de tout atout À Toutankhamon Refuge de bancs pour âmes publics Nos Mémoires sans fantasmes Flea market-chaussette Fée clochette à cloche-pied TAC TiC & TAC